Just My 2 Cents !

Blog de Guewen Loussouarn. Un peu de marketing, un soupçon de web, et le reste...

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10août 2008

L'ingéniérie du pigeon

Non il ne sera pas ici question du pigeon comme certains marketeux s'amuse à appeler leurs cibles.
Il sera ici question du vrai pigeon, celui tout gris avec des ailes.

J'aime assez penser à ces choses insignifiantes dont tout le monde se fout et j'ai une fascination totale pour les inventions les plus simples et les plus utiles, c'est une des raisons pour lesquelles je suis fan des Chroniques du Dérisoire de Bruno Léandri.

Hier soir lors d'une de mes scéances métaphysiques et alcoolisées au bord d'une fenêtre d'un premier étage parisien, j'ai été émerveillé par l'ingéniosité déployée par je ne sais qui pour empécher ces braves pigeons de se poser sur les bords de fenêtres et d'ainsi souiller le presque intérieur d'honnètes gens.

En plus des petits pics en feraille qu'on trouve un peu partout (au dessus des panneaux publicitaires, des cabines téléphoniques, au niveau de tous les premiers étages parisiens, au dessus des stores de terasses des bars...) mon humble hôte était équipé d'un fil de fer trés fin, maintenu par 2 ressorts accrochés au mur histoire d'être sûr que l'ensemble ne soit pas stable et qu'une de ces satanées bestioles ne s'y pose.

Ce qui m'amuse toujours lorsque je tombe sur ce genre truc tellement répandu et dont tout le monde se contrefout, c'est qu'un jour, des types assez intelligents (au moins des ingénieurs) se sont réunis autour d'une table pour parler trés sérieusement, que dis je, pour réfléchir autour du thème "comment empécher les pigeons de se poser sur tout ce qui pourrait constituer pour eux un endroit confortable et empêcher qu'ils en profitent pour en faire un lieu d'aisance".
Imaginez une convocation avec un bel ordre du jour, une belle salle de réunion, un paperboard avec pleins de feutres de couleurs, des études scientifiques et économiques sur le coût pour l'honnête citoyen.
Comme c'est un problème publique, il devait y avoir des représentants de l'état (un écolo vous croyez ?), rapidement, vu l'ampleur du marché, un marketingeux a du se pencher sur le sujet, puis un financier, et enfin un industriel pour produire ça à grande échelle.
Ca fait tout de même du monde, qui pendant plusieurs heures, plusieurs scéances, a débattu sur cette problématique urbaine majeure, dont tout le monde se balance comme de sa première couche. Il a fallu faire des prototypes, des analyses de résultats, des réunions de syndics (on touche à l'immobilier, tout de même), bref ce sujet somme toute ridicule a occupé l'esprit de centaines de gens pendant des semaines, des mois pour arriver au résultat que l'on connait aujourd'hui : tout ce qui se trouve entre 2 et 6 mètres de sol sur la capitale est protégé des déjections pigeonnières, merci messieurs, mesdames.

Et tout ça dans l'indifférence la plus totale !

Enfin, et parce qu'il faut bien que je retombe sur mes pattes, j'ai mené quelques recherches, et bien je suis tombé de haut en découvrant qu'une industrie anti pigeon existe et qu'elle est bien implantée sur le web, la preuve :
Anti pigeon sur Google.
8 annonceurs en liens sponsorisés (à votre avis, le CPC moyen ?)
Mieux, sur Anti-pigeon.com, vous découvrirez qu'il existe plusieurs types de pics (avec mêmes des schémas explicatifs), et qu'un vrai marketingeux c'est penché sur le sujet avec des noms de produits éloquents : Ecopic, Depigeonal, Bird-Out...
Le pire, c'est que c'est un marché colossal, international, presque illimité, qui doit être régi par des normes pas possibles (c'est un marché public, je pense), où en plus du matériel, vous avez une grosse part de service (installation, maintenance, voire mise à jour...), c'est juste énorme, et là encore... tout le monde s'en fout.

Voilà, c'est tout pour ce soir, je pense que je vais ouvrir une nouvelle rubrique sur ce blog, je vais l'appeler "On devrait s'en fouttre".

08août 2008

Maharashtra : Capitale mondiale de l'affiliation

Vous ne le savez sans doute pas, mais Maharashtra, province centrale Indienne, ambitionne de devenir la capitale mondiale de l'affiliation, et ceci dans l'indifférence la plus complète.

Chaque jour, de nouveaux éditeurs dédiés à l'affiliation se créent et postulent à tous les programmes possibles et imaginables, quand l'Inde se décide à se lancer sur un marché, elle ne fait pas les choses à moitié.
Ainsi, chaque jour, que dis je, chaque heure, les affiliates managers du monde entier voient postuler sur leurs programmes ces nouveaux pionniers du web à la performance, avec des sites performants sous Blogger et des thématiques élargies (parler de rien ça vous permet de parler de tout sans avoir à vous poser de problème d'éthique, le concept est puissant).
Chaque jour, l'affiliate manager voit la puissance de son programme récompensée par le nombre de postulants, même s'il s'étonne que 90% de ses nouveaux partenaires soient tous originaires de la même province, après tout ce n'est pas grave, la concentration des marchés, c'est aussi ça le capitalisme.

Le futur de l'affiliation sera Indien ou ne sera pas, je vous laisse d'ailleurs, le temps que j'écrive cette brêve, 5 nouveaux éditeurs viennent de postuler à mon programme, ils sont tous Maharashtraiens, preuve irréfutable du dynamisme de cette région du monde.

05août 2008

Capitaliser sur l'éphémère et le rendre durable

Lu sur Neteco aujourd'hui, la vente de mobile au Japon s'est écroulée au deuxième trimestre 2008.

Comment ce marché si porteur pour le mobile autant au niveau matériel que logiciel a t'il pu décroitre et voir ses principaux opérateurs perdre plus de 20% de leurs ventes voire de leurs revenus ?

A priori l'explication est simple : les opérateurs ont voulu inverser la tendance que l'on connait en France, à savoir vendre des mobiles peu chers en échange de forfaits avec engagement longue durée, et du coup baisser les tarifs des forfaits en équilibrant avec des mobiles plus chers.
Sans doute du à un besoin de trouver le moyen de communiquer sur des prix plus bas que la concurrence sur le produit d'appel de tout le circuit (le forfait), le calcul devait être juste, ce que l'on perd sur le forfait, on le gagne sur le mobile.
Là encore la situation a du être différente de celle que l'on connait en France (que mes lecteurs nippons me corrigent) : en France on vous vend des mobiles sans parler de forfait (cf les dernières campagnes SFR pour le tactile en illimité) bien plus que le forfait (Bouygues innovant en brandant ses services connexes avec la campagne de Matthieu), au Japon on a du vouloir communiquer sur les forfaits et à un concours du plus grand nombre d'heure au plus petit prix.

Le périssable (le mobile) est donc passé au second plan, on s'engage auprès de l'opéraeur non pas pour être fashion avec le dernier mobile à la mode, mais pour communiquer plus (la logique est anti mercantile au possible en fait).
Moins de ventes de mobile, donc moins de renouvellements, et moins de points de contacts publicitaires : un opérateur ne peut changer son panel de forfaits tous les mois, là où la technologie et l'avancement du design font que de nouveaux mobiles apparraissent chaque semaine, créant autant d'occasion de communiquer et d'appater le chaland.

J'ai du mal à imaginer comment les marketeux nippons ont pu penser que ça fonctionnerait, à moins de se baser sur un calcul simple :
CA global = nombre de forfaits x panier moyen forfait + nombre de mobiles x panier moyen mobile.
Si on diminue le panier moyen des forfaits pour augmenter leur nombre et qu'on augmente le panier moyen des mobiles en entrainant la baisse du nombre, en théorie ça s'équilibre et on capitalise sur le vrai fond de commerce d'un opérateur téléphonique : le forfait.
C'est sans tenir compte de la volatilité du mobile, et si vous ne marketez pas assez l'appareil pour le rendre indispensable, alors vous êtes perdants.

Au final c'est une belle leçon de marketing : vous pouvez créer un besoin (mon dieu que c'est moche d'en arriver à dire ça), mais si vous le rendez inaccessible, alors le système s'effondre.

C'est intéressant de voir qu'en France la répartition ente communication sur les mobiles et les services / forfaits et assez équilibrée : certains produits matériels phares (Iphone, quand tu nous tiens) portent la vente du mobile sans occulter l'accroche forfait (Neo / Illimithyics / Origami), l'équilibre est bon.

01août 2008

Choisir sa ou ses plateformes d'affiliation

Suite de la série consacrée à l'affiliation, après les principes généraux, passons aux choses sérieuses avec tout d'abord les plateformes.

Une plateforme d'affiliation, c'est un mélange de plusieurs choses :
  • Des technologies (tracking de toutes les actions notamment).
  • Des outils (contrôle des clics et actions frauduleux, simplification de la diffusion des supports pour les affiliés (flux produits par exemple)).
  • Des affiliés.
  • Des annonceurs (potentiellement, vos concurrents).
  • Des gens (commerciaux, techniciens et affiliate managers).
  • Des pays.
Chacun de ses aspects diffère suivant la plateforme, et pour choisir celle qui vous correspondra le mieux, il y a plusieurs choses à regarder, en fonction de votre secteur d'activités et de vos besoins.

Où sont vos concurrents ?
Un constat tout bête, si les annonceurs de votre secteur d'activité sont majoritairement sur une plateforme, c'est que celle ci présente des avantages pour eux, donc pour vous.
Soit parce que les affiliés en affinités avec votre cible y sont nombreux, soit parce que les services et outils proposées par la plateforme correspondent à vos besoins, soit les deux.
Pour avoir ces informations, il vous suffit de créer un compte en tant qu'affilié ou de passer via la recherche par catégorie de sites comme Rentabilisez.com et de chercher les programmes en cours pour votre secteur d'activité.

Quels sont vos besoins ?
Certaines plateformes sont plus ou moins spécialisées, tout du moins elles ont des points forts sur certaines typologies d'affiliés.
Telle une aura un réseau puissant d'emailers, telle autre un réseau important de sites de contenu sur telle thématique, etc...
Si vous souhaitez générer des ventes, une plateforme avec un gros réseau de sites comparateurs (si possible bien placés sur votre secteur d'activités) ou de contenus fortement affinitaires avec votre cible sera intéressante pour vous.
Si vous souhaitez générer des leads (jeu concours ou inscriptions diverses), une plateforme avec de gros emailers est faite pour vous.
Demandez aux plateformes de vous fournir des listes d'éditeurs en accord avec votre cible, certains se recouperont, mais vous devriez avoir les tendances.

Vous concentrerez vous sur un marché ou plusieurs ?
Certaines plateformes sont internationales, d'autres non, sachant que vous paierez des frais d'inscription, vous avez intérêt à considérer cet aspect dès le départ, même si vous planifiez d'attaquer les marchés en différé, vous pourrez plus facilement négocier vos frais au volume.
Pensez tout de même à benchmarker les plateformes par pays sur votre secteur d'activité, la force d'une plateforme sur un pays peut être sa faiblesse dans un autre.

Et pourquoi ne pas diffuser votre programme sur plusieurs plateformes ?
A manier avec précaution car les affiliés sont souvent inscrits sur plusieurs plateformes, votre intérêt à ce niveau se fera surtout en segmentant votre programme par typologie suivant les forces de telle ou telle plateforme.

En vous posant ces questions, vous devriez déjà avoir bien fait le tri.

Après la plateforme, il faudra vous occuper des affiliés, et ça on en parlera la prochaine fois :).

31juil. 2008

Le marketing de mes vacances

Certains trucs tout bête vous font soudain vous rendre compte que c'est l'été :
  • Il fait chaud.
  • Il y a moins de monde dans le metro.
  • Il y a des Velibs disponibles en bas de chez vous alors que vous habitez en haut d'un côte.
  • Vos clients sont plus détendus.
  • Vous pouvez à nouveau parler avec des nons fumeurs à une terrasse.
  • Alors que vous ne jurez que par le Jean, vous avez soudain un doute et louchez vers le lin.
Forcément, au milieu de ces pensées métaphysiques, il y a un bout de vacances.

J'ai beau être un jeune rebelle qui mets des jeans et ne clique jamais sur une bannière ou un email, je suis bien obligé de dire que je me suis fait avoir sur ce coup là.

Cet été, je n'irai pas au camping à Perros Guirec, je ne me la péterai pas non plus au camping des pins, non, je me fais un road trip direction un bled paumé en Croatie, récit d'une aventure marketing.

J'ai déjà été en Croatie quand j'étais jeune enfant, j'en garde un bon souvenir.
En début d'année, l'office du tourisme croate nous fait une campagne d'affichage dans le metro, je trouve les visuels pas top mais bon, ça me rappelle à mes bons souvenirs. Bam, chopé par le media off.
Courant avril, nous décidons avec ma douce de partir en Croatie pour l'été, nous en parlons autour de nous, et décidons finalement de partir avec 2 autres couples d'amis. Hop, un petit coup de marketing viral.
Au mois de mai, nous commençons à chercher où loger et comment y aller.
Parce que c'est un classique, nous allons sur le site du routard, comme nous sommes des gens du siècle, nous ne tapons pas l'url dans la barre d'adresse, nous cherchons routard, croatie dans notre cher Google. Bim, un coup de search marketing.
Pour réserver notre séjour, tant qu'on y est on passe par le lien à droite du site "Réserver votre séjour". Paf, un coup d'affiliation.
Maintenant, il nous faut une voiture, nous cherchons donc location voiture croatie et cliquons sur un lien sponsorisé quelconque. Bling, du lien sponsorisé.

Voilà, j'ai beau être un jeune avec un jean, je suis une victime du système, j'ai beau baigner dedans, je viens d'engraisser des annonceurs, des plateformes et des agences.

Je fais partie intégrante de cet éconosystème, il ne leur reste plus qu'à me recycler avec leurs emails de fidélisation.

Le marketeur marketingué, en somme.

29juil. 2008

Petit à petit

Juste un post rapide, car pas spécialement eu le temps de peaufiner quelque chose et surtout que j'ai plus oeuvré pour continuer à rendre ce blog disponible un peu partout ce soir.

A noter l'apparition du flux via FeedBurner plutôt que via le bon vieux flux RSS dotClear, si vous pouviez mettre à jour vos netvibes ou autre Google Reader, ce serait parfait et ça permettrai de faire grimper un peu le compteur (bon ok, ce sera pas énorme, mais zero, c'est la latche).

Après Wikio, PaperBlog, flog et quelques annuaires, j'ajoute donc feedburner aux relais de "déploiement" de cet humble espace, il en reste encore quelques uns et ensuite se sera surtout à moi de me sociabiliser parce que mes 2 centimes ne vaudront le coup que si tout un chacun peut se permettre de m'indiquer que ça n'en vaut pas plus.

Juste quelques liens rapidement :
Allez bonne fin de soirée

28juil. 2008

Cuil : enfin un moteur de recherche de contenus

Cuil, dont je parlais il y a quelques temps vient officiellement d'être lancé.

Le JDN vous en apprendra plus sur les principes et les fondateurs de l'engin, pour ma part, après quelques tests, je dois admettre que :
  • L'interface au niveau du rendu des résultats est originale.
  • Le design est original.
  • Les résultats différent du monstre Google.
Bon, j'ai quand même eu le droit à des messages du types :
Cuil Overload
On mettra ça sur le compte du succès n'est ce pas...

Le rendu des résultats :
Il est... original donc, avec un rendu en 3 colonnes avec parfois des catégories liées au "concept" de la recherche (oui oui), ça donne donc ça :
Résultats Cuil
Personnellement, je ne suis pas fan du tout, j'aime bien quand les résultats sont hiérarchisés et je trouve ça très fouilli, l'ajout d'images, pourquoi pas, mais ce n'est pas toujours pertinent et rajoute de l'information là où il n'y en a pas besoin et allourdit la page.
Les catégories amènent vers des résultats plus fins complétant la recherche initiale... pas toujours supers pertinents à mon goût non plus. Un peu comme le "site:" de Google même si là encore les résultats ne m'ont pas parus probants (une recherche originale sur le JDN avec un choix de catégorie International Information Technology puis Altran m'a donné comme premier résultat le site d'Air France...).
Ca offre ceci dit de bonnes perspectives d'approfondissement des recherches, on est amené dans un principe d'entonnoir qui peut être super intéressant.
Ex : je cherche Fibre Optique, on me propose French Businesspeople en catégorie, je clique sur Didier Lombard et on me propose une liste d'anciens élèves de l'école polytechnique, là il y a du potentiel.

Le design :
Sans révolutionner le genre, le moteur a une touche moderne et une identité forte et originale (du noir encadrele site, un bleu vif aiguille vers les actions)., on est lion de l'épuré Google et du soft et rassurant Live.
Home Page Cuil
Comme je le disais c'est l'ergonomie des résultats qui est vraiment originale, les catégories sont sobrement mais efficacement mises en valeur.
Les descriptifs des résultats ont l'air aussi d'être plus longs que chez la concurrence, ce qui peut constituer un plus ou un moins suivant ce qu'on cherche.

Les résultats :
Premier constat, Cuil a beau revendiquer avoir indéxé plus d'un dixième de l'ensemble de la toile, les recherches en français ne vous amèneront pratiquement que vers des sites en anglais.
Autre bémol, il n'y a pas de recherche conseillée suite à une erreur d'ortographe, même sur des noms propres.
En cherchant "Buy Iphone", j'ai des sites de contenus, mais pas de sites marchands.
Comparer les résultats avec les concurrents n'a pas vraiment de sens, les résultats étant vraiment différents.
Enfin, Cuil ne semble pas rassembler les résultats par domaines, et ça c'est vraiment dommage et pourris les résultats.

Qu'en penser donc ?
Après un tour assez rapide, je pense que Cuil a de l'avenir non pas sur des recherches généralistes, mais plutôt sur de la recherche de contenu pur.
Le concept des catégories est clairement orienté dans ce sens et y répondra mieux que Google ne le fera jamais.
La présentation et les résultats m'amènent vraiment à penser ça, Cuil est fait pour les "vrais" chercheurs, pas pour le quidam.

Le paradoxe est que tout moteur devrait être tourné vers le contenu (et dieu sais que je bassine mes clients avec cette notion importante aussi pour Google), mais que Cuil va si loin qu'il ne répond pas à tous les besoins d'une recherche sur le web.
J'irai jusqu'à dire que Cuil ne vous aiguille pas vers les sites répondant à votre recherche, mais vers le contenu y répondant.
C'est étrange et en l'écrivant je me rends compte que c'est pourtant bien ça l'intéret d'un moteur de recherche, mais en recherchant des marques, je n'ai d'abord trouvé que des sites de contenu autour de la marque, et pas le site DE la marque.

Je ne pense pas que Cuil ébranlera l'hégémonie de Google, mais viendra simplement compléter le besoin de tout un chacun en terme de recherche, celle ci va se segmenter entre la recherche de contenus et la recherche de sites, dans le fond c'est puissant, à l'heure actuelle c'est un peu déstabilisant.

27juil. 2008

Y a t'il un modèle économique pour LaBrute.fr ?

Voilà 20 jours qu'un peu partout on voit poindre des URLs du type http://geemic.labrute.fr.
Sur les infos MSN, Skype, les blogs, par mail, sur Facebook... une vague de brutalité envahie le web.

Signe que je suis un vieux con, c'est en voyant un de mes stagiaires jouer que je m'y suis mis (lui rapportant un élève de plus dans son dojo avec ça, bah bravo).
Je me suis pris au jeu, j'ai invité des amis histoire de gagner de l'expérience, j'ai créé d'autres brutes pour essayer d'avoir LA brute, j'attends minuit pour pouvoir lancer une nouvelle vague de combats... je vois des amis que je navais pas invité essayer de me faire rentrer dans leur giron (les fourbes, ils ne m'auront pas !), bref, la sauce prend.

Le concept est simple, un ami vous donne une url, http://geemic.labrute.fr par exemple (sisi, venez grossir mon dojo), vous saisissez le nom de votre brute, son apparence de manière super simple et c'est parti, vous affrontez votre maitre, vous assistez au combat, découvrez les pouvoir de votre brute, vous perdez ou vous gagnez.
En lançant ce combat, vous venez de rentrer dans le jeu, vous avez à votre tour votre URL pour inviter vos amis, vous pouvez créer un mot de passe pour être le seul à amener votre brute au combat, et pouvez directement lancer d'autres combats avec des brutes choisies au hazard par le jeu ou vos amis que vous allez chercher.

Les créateurs du jeu ont poussé le vice plus loin en reprenant le principe de Google War : vous saisissez 2 noms et voyez les deux protagonistes en découdre (un exemple tout bête : IE vs Opera même si le résultat ne me satisfait pas).

Au delà de l'intérêt vidéoludique pur, plusieurs choses m'ont étonné là dedans :
  • Je pense que 95% des inscrits le sont via un maitre.
  • A part du push de leurs autres jeux, Motion Twin ne semble pas vouloir rentabiliser ses PAP.
  • Vous n'avez pas à donner votre email pour jouer.
On a donc un effet buzz de folie, de la PAP à gogo (au moins 10 par connexion : cellule, connexion + 3 combats avec choix de l'adversaire) et pourtant : pas de pub ni d'email.

Ces types sont fous, ou juste géniaux.

Plusieurs choix selon moi :
  1. La pub va arriver (affiliation, média, ou branding).
  2. Une fois que la sauce aura bien pris, ils demanderont l'email des accrocs.
  3. Motion Twin se sert uniquement du site comme d'un showrown et ne capitalisera pas sur le potentiel du site.
Les choix 1 et 2 peuvent s'éxécuter indépendamment l'un de l'autre, ou simultanément, ou l'un après l'autre, le choix 3 serait trop énorme pour que je puisse y croire (j'ai foi en l'acte gratuit, mais faut pas non plus déconner).
Si le choix 1 n'aurait à mon sens pas d'impact sur la popularité du jeu, le deuxième en aurait beaucoup plus.

Que va faire Motion Twin ? Ils ont un paquet d'autres jeux, dont Hordes que je n'ai pas encore pu essayer pleinement, mais qui demande la création de compte avec email et a quelques services payants, pour le coup.
Faut il donc pour eux profiter de l'effet de vague pour rentabiliser au moins les PAPs ou faire du jeu une simple vitrine et un levier d'acquisition sur les autres jeux ?
C'est cornélien, mais à la vue de leur site et de leur blog, les loustics me semblent vraiment maitriser leur sujet et pas forcément enclin au capitalisme éffreiné

Tant mieux à vrai dire, il est minuit passé, il faut que j'aille casser de la brute !

23juil. 2008

Entre trop et ce qu'il faut

Je suis une raclure car ce soir, plutôt que d'écrire, je vais copier / coller un vieux post de mon vieux blog, par petite flemme, envie de dormir et -insérer une raison valable ici-. C'est moche, j'en conviens, mais soit.
L'article date de novembre 2006, il est encore de mode ou plutôt plus, car aujourd'hui la notion de web 2.0 a été divisée en de multiples expressions, on a rationnalisé ce grand fouttoir à trucs trendy.
Aujourd'hui, dans mes tuyaux, il y a un projet qui fusionnerait pas mal de ces fameux outils web 2.0, un agrégateur de services qui aura pour but d'en être un lui même, promis, je vous en parle bientôt.


Le Web 2.0 c'est la possibilité pour les utilisateurs d'intéragir avec le contenu.

Les blogs, ça n'est ni plus ni moins que la possibilité offerte à n'importe qui de créer un site et de s'y exprimer. Après une première vague d'utilisation du web par les personnes en ayant les moyens (c'est à dire les sociétés et les institutions), tout un chacun s'y affiche et diffuse son opinion, l'ensemble des pensées et courants peut désormais s'exprimer, la longue traine se matérialise sur la toile.
Les outils de préconisations comme Zlio ou Xinek, ce ne sont que des possibilités offertes à n'importe qui de vendre et d'être rétribuer sans avoir à dépenser d'argent dans une boutique en ligne. Les distributeurs classiques du web proposent désormais aux utilisateurs d'être des vendeurs.
Les wikis, c'est la possibilité offerte à n'importe qui d'apporter sa pierre à l'édification d'une encyclopédie, généraliste ou spécialisée. Après les érudits traditionnels (dictionnaires, maisons d'édition), la masse jusque là silencieuse des spécialistes met enfin à la disposition de tous son savoir.
Les YouTube et myspace music, c'est la possibilité offerte à tout le monde de diffuser un contenu média. Après les diffuseurs classiques (TVs, radios, etc...) tout un chacun peut mettre en ligne un reportage, un clip vidéo, une chanson de sa composition.
Netvibes et les RSS, c'est la possibilité offerte à tous de personnaliser son besoin en terme de contenu web.

Nous avons donc de plus en plus de possibilités, de plus en plus d'options sur le Web, mais n'allons nous pas arriver à saturation ? Trop de choix ne nuit il pas à l'efficacité ?

Je partirai juste d'un exemple que je trouve assez concret, la différence entre Mac et Windows.

Umberto Eco a assez bien résumé la chose à mon avis : Windows vous propose un paquet d'options et de choix, pouvant vous induire en erreur, Mac ne vous propose que ce dont vous avez besoin (en allant vite, c'est sur).

Pourquoi aujourd'hui j'utilise Itunes plutôt que Windows Media Player ou Winamp ?
Parce qu'en deux clicks je tris, importe et lis mes fichiers audios, sans avoir 1O cases à cocher et un répertoire à choisir, tout en gardant la possibilité de paramètrer tout ça.

Pour moi le défi du Web 2.0 c'est d'arriver à se focaliser sur quelques fonctionnalités essentielles et de les rendre accessibles aisément.
Nous sommes dans une période de construction, d'où cette explosion de services, d'où le fait qu'on ne sache pas encore voir ce qui est vraiment nouveau et ce qui va vraiment être utile.

Pourquoi Google risque de dominer le monde du Web ? Parce que Google prend le temps d'étudier les nouveaux outils et regroupe dans une interface globale les meilleurs d'entre eux, une seule URL permets d'accéder à une multitude de services, ergonomiquement identiques.

Le vrai Web 2.0 pour moi, c'est Google.com une fois qu'on y a créé un compte.

22juil. 2008

60 millions d'autos entrepreneurs

Le journal du net revient aujourd'hui sur le statut d'auto-entrepreneur, part intégrante de la fameuse LME d'Hervé Novelli, qui doit être adoptée par le sénat demain.

Potentiellement, tout un chacun pourra avoir une activité connexe à son travail (ou non travail) régulier ou à ses études, le tout de manière souple administrativement (une simple déclaration dans une administration), sous réserve que celle ci ne génère pas plus de 32 000 euros de revenus (pour le commerce, ce sera 80 000 euros) avec entre 23 et 13% de taxes pour l'état.

Le JDN et les intervenants choisis détailleront mieux que moi le principe, de mon côté, je me pose quelques questions sur l'impact sur les personnes générant déjà des revenus complémentaires grâce au web ou les futurs entreprenautes.

Aujourd'hui, les revenus publicitaires types adsense sont nets d'impôts, si je ne m'abuse, les revenus via l'affiliation aussi.
L'auto-entreprenariat ne changera à mon avis pas cet état de faits. Les concernés ne sont pas idiots et resteront hors du statut, à moins que l'état régissent le tout mais ça risque d'être folko à mettre en place.
Le plus simple serait encore de demander aux affiliés et sites adsense leur numéro d'inscription d'auto entrepreneur à l'inscription, soit.

Beaucoup de salariés ont une petite clause d'exclusivité dans leurs contrats de travail, comment combiner celle ci avec ce statut ?
Ce nouveau statut passera t'il au dessus de cette clause ? Faudra t'il du coup la rémunérer ?

Ce statut risque de résoudre la problématique de beaucoup de freelances ne pouvant pas rentrer dans le cadre de la maison des artistes et n'ayant pas encore le fond de commerce nécessaire pour monter leur micro-entreprise. Pas très loin de moi, il y a des concepteurs rédacteurs, des chefs de projet ou des développeurs que ça va intéresser.

Est ce que le statut permettra à une société en cours de développement mais sans les reins assez solides pour embaucher en CDI de travailler de manière régulière avec des auto-entrepreneurs ? Gare aux abus, ça risque d'être un joyeux bordel.
Si on repose la question avec la notion d'exclusivité envers la société qui vous emploie, ça devient complexe, c'est la porte ouverte à toutes les fenêtres j'ai envie de vous dire. Où commencera la clause de non-concurrence par exemple ?

A quelle TVA seront sujets ces auto-entrepreneurs ? Le calcul des 32 000 ou 80 000 euros de revenus sera t'il basé sur le hors taxes ou le TTC ?

Comment sera gérée la facturation de ces prestations ?

Je dois admettre que je vais éclaircir certains de ces points avec ma RH, car j'ai moi même quelques projets dans les poches.
Je vois dans ce nouveau statut une opportunité de tenter des choses de manière légale afin de voir où elles pourraient mener, comme une rampe de lancement avec un parachute et un bon matelas.

Une bonne idée nécessaire à mon sens, mais avec beaucoup de points à éclaircir, les grands perdants de l'histoire pourraient être les entreprises justement, les petites car elles vont être confrontées à une nouvelle concurrence légalisée, les moyennes car une partie de ces entrepreneurs partiront potentiellement au large, les grandes en souffriront certes moins.

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