Just My 2 Cents !

Blog de Guewen Loussouarn. Un peu de marketing, un soupçon de web, et le reste...

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On devrait s'en fouttre

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16fév.

De l'art de l'illustration

Rien à voir avec la choucroute, mais je viens de tilter un truc.

Sur le nouveau Live Messenger avec Vista, les icônes de rubriques sont en bas, et 2 ont particulièrement attiré mon attention :
Live s'illustre

Non vous ne révez pas, l'icône faisant penser à un truc anti bactériologique ou autre virus informatique vous amène bien vers les astuces Windows, et la tasse à café vous propose de trouver un emploi rapidement.

C'est un métier l'iconographie, on ne le dira jamais assez.

16janv.

La culture du tube

Merci à Alex (t'as qu'à bloguer si tu veux un backlink), pour m'avoir fait remonter la réponse à une pseudo polémique chez Presse Citron concernant le fait que beaucoup de tubes pop soient construits sur la même progression harmonique.

La réponse d'Eric est suffisament étayée sur le propos, je ne vois même pas le débat, il le dit lui même, c'est culturel, et surtout, c'est abordé d'un angle particulier.

Cette progression harmonique nous parle à nous, occidentaux, c'est pour ça qu'on kiffe la pop, y a un côté profondément culturel, voire génétique là dedans, ça sonne doux à nos oreilles.
Vous pouvez être sûr que le premier morceau que composera un guitariste débutant sera super proche de cette suite harmonique (vous remarquerez qu'elle fait quasiment un carré sur votre manche de guitare, mais on s'égare), sans s'en rendre compte, ça va sonner, direct.

C'est d'une part le côté logique de la musique (je ne vais pas rentrer dans un débat là dessus, il y a bien du subjectif dans le fait que tel arrangement sonne bien, mais il y a une grosse part de logique aussi, désolé), et de l'autre un attrait naturel pour ces sonorités.

Des recettes à tubes, il y en a (le tempo à 120 bpm juste pour vous porter un peu, l'emprunt majeur mineur pour doubler un refrain en loucedé...), cette fameuse suite harmonique en fait partie, ça ne rend pas la création d'un tube un truc facile d'accès (merci la part de subjectif) mais ça y contribue.

Reste que ce qui nous plait à nous, occidentaux, ce n'est pas ce qui plait aux arabes, aux indiens, aux asiatiques, déjà qu'en Europe on n'est pas tout à fait sur la même longueur d'onde à ce niveau (Cf le Top Deezer), ça ne tient pas qu'à la langue, ni aux instruments, c'est que culturellement nous sommes habitués à cette progression, pas eux.

Rythmiquement, on retrouve le même genre d'effet, un rythme de batterie qui fera bouger toute l'Europe ne provoquera rien face à une rythmique de djembé en Afrique ou de tablas en inde (je vais arréter là les stéréotypes, en fait).

Ce qui m'étonne le plus, c'est que la vidéo fasse polémique et qu'on crie au scandale, qu'on veuille bruler les majors du disque de nous avoir vendu la même soupe déguisée alors qu'en fait c'était la même chose... mais c'est pas ça le principe de la pop ?

07oct.

Geek à 8 ans ?!

Je viens de prendre une claque, énorme.
Je ne me considère pas comme étant vieux, pas tout à fait jeune non plus, je rentre dans les critères de la fameuse Génération Y, je pense vivre avec mon époque...
Je me suis déjà posé des questions rien qu'en écoutant des élèves actuels de mon ancien lycée me raconter à quel point le téléphone et le PC portable avait pu changer la vie de mon bon vieux pensionnat, j'avais déjà eu quelques anecdotes d'amis ou collègues parents, mais je n'avais jamais trop constaté la chose par moi même : les enfants de 5 à 10 ans d'aujourd'hui sont des petits geeks...

Je viens de croiser une demoiselle de 8 ans qui maitrise l'iPhone, pas juste pour téléphoner, mais aussi pour écouter de la musique, surfer sur le web et trouver... des horaires de cinémas pour tel film le plus près de chez elle.

De deux choses l'une :
  • Elle a grandit avec des parents utilisant quotidiennement leurs ordinateurs et leurs téléphone. Ca aide, c'est sûr.
  • Les interfaces sont super intuitives, ça aide aussi, c'est certain.
Deux choses bien distinctes donc, d'une part l'environnement "social", mais ce n'est pas non plus une famille aisée, je ne glisserai pas vers classe moyenne, mais on n'est pas loin non plus, disons un couple gagnant bien sa vie mais sans plus, d'autre part l'ergonomie générale des services, sites et gadgets high tech qui s'est grandement amélioré, simple is beautiful.

Je ne suis pas super bien renseigné (tu pourras me corriger, je t'y invites même), mais je crois savoir que dès le primaire on peut commencer à toucher un PC, que dès le collège on a des rapports à taper et qu'au lycée le web est un simple outil de travail supplémentaire, quant à la fac, entre les cours en ligne et les intranets, c'est le pompom.

On passe du temps et on dépense beaucoup d'argent à étudier le comportement des internautes sur le web, bien sûr on n'a pas le droit d'inciter les plus jeunes à acheter, mais quand j'ai vu cette petite (qui a lancé Safari, été sur Google (fait elle la différence entre un résultat naturel et un lien sponsorisé ?), puis Allociné, puis cherché sa salle et son film) je me suis quand même demandé combien de petits marmots entre 8 et 12 ans matrisaient aussi bien l'engin, je me suis dit que s'il y a bien une segment de la population qui n'est pas observé à la loupe, c'est bien cette génération là (là encore, si tu as des liens vers des analyses super pointues, je prends).

Quel potentiel marketing représente cette tranche d'âge ?
Quel trafic sur les sites "spécialisés" (je sai pas moi, Adibou par exemple) ?
C'est une génération influante auprès d'une classe d'âge identifiée, si elle est sur la toile à cet âge et de manière "régulière" c'est qu'elle vit plus ou moins chez un couple CSP/CSP+, y a de quoi faire saliver un marketingueux non ?

Les acheteurs d'espace sur les chaines TV spécialisées s'y sont sans doute déjà penchés, je n'ai pas regardé si sur la toile les annonceurs communiquaient sur la cible (aussi prudent faut il être) et comment, mais je trouve ça énorme.
La cible comportementale improbable, sans doute.

10août

L'ingéniérie du pigeon

Non il ne sera pas ici question du pigeon comme certains marketeux s'amuse à appeler leurs cibles.
Il sera ici question du vrai pigeon, celui tout gris avec des ailes.

J'aime assez penser à ces choses insignifiantes dont tout le monde se fout et j'ai une fascination totale pour les inventions les plus simples et les plus utiles, c'est une des raisons pour lesquelles je suis fan des Chroniques du Dérisoire de Bruno Léandri.

Hier soir lors d'une de mes scéances métaphysiques et alcoolisées au bord d'une fenêtre d'un premier étage parisien, j'ai été émerveillé par l'ingéniosité déployée par je ne sais qui pour empécher ces braves pigeons de se poser sur les bords de fenêtres et d'ainsi souiller le presque intérieur d'honnètes gens.

En plus des petits pics en feraille qu'on trouve un peu partout (au dessus des panneaux publicitaires, des cabines téléphoniques, au niveau de tous les premiers étages parisiens, au dessus des stores de terasses des bars...) mon humble hôte était équipé d'un fil de fer trés fin, maintenu par 2 ressorts accrochés au mur histoire d'être sûr que l'ensemble ne soit pas stable et qu'une de ces satanées bestioles ne s'y pose.

Ce qui m'amuse toujours lorsque je tombe sur ce genre truc tellement répandu et dont tout le monde se contrefout, c'est qu'un jour, des types assez intelligents (au moins des ingénieurs) se sont réunis autour d'une table pour parler trés sérieusement, que dis je, pour réfléchir autour du thème "comment empécher les pigeons de se poser sur tout ce qui pourrait constituer pour eux un endroit confortable et empêcher qu'ils en profitent pour en faire un lieu d'aisance".
Imaginez une convocation avec un bel ordre du jour, une belle salle de réunion, un paperboard avec pleins de feutres de couleurs, des études scientifiques et économiques sur le coût pour l'honnête citoyen.
Comme c'est un problème publique, il devait y avoir des représentants de l'état (un écolo vous croyez ?), rapidement, vu l'ampleur du marché, un marketingeux a du se pencher sur le sujet, puis un financier, et enfin un industriel pour produire ça à grande échelle.
Ca fait tout de même du monde, qui pendant plusieurs heures, plusieurs scéances, a débattu sur cette problématique urbaine majeure, dont tout le monde se balance comme de sa première couche. Il a fallu faire des prototypes, des analyses de résultats, des réunions de syndics (on touche à l'immobilier, tout de même), bref ce sujet somme toute ridicule a occupé l'esprit de centaines de gens pendant des semaines, des mois pour arriver au résultat que l'on connait aujourd'hui : tout ce qui se trouve entre 2 et 6 mètres de sol sur la capitale est protégé des déjections pigeonnières, merci messieurs, mesdames.

Et tout ça dans l'indifférence la plus totale !

Enfin, et parce qu'il faut bien que je retombe sur mes pattes, j'ai mené quelques recherches, et bien je suis tombé de haut en découvrant qu'une industrie anti pigeon existe et qu'elle est bien implantée sur le web, la preuve :
Anti pigeon sur Google.
8 annonceurs en liens sponsorisés (à votre avis, le CPC moyen ?)
Mieux, sur Anti-pigeon.com, vous découvrirez qu'il existe plusieurs types de pics (avec mêmes des schémas explicatifs), et qu'un vrai marketingeux c'est penché sur le sujet avec des noms de produits éloquents : Ecopic, Depigeonal, Bird-Out...
Le pire, c'est que c'est un marché colossal, international, presque illimité, qui doit être régi par des normes pas possibles (c'est un marché public, je pense), où en plus du matériel, vous avez une grosse part de service (installation, maintenance, voire mise à jour...), c'est juste énorme, et là encore... tout le monde s'en fout.

Voilà, c'est tout pour ce soir, je pense que je vais ouvrir une nouvelle rubrique sur ce blog, je vais l'appeler "On devrait s'en fouttre".