Certains trucs tout bête vous font soudain vous rendre compte que c'est l'été :
  • Il fait chaud.
  • Il y a moins de monde dans le metro.
  • Il y a des Velibs disponibles en bas de chez vous alors que vous habitez en haut d'un côte.
  • Vos clients sont plus détendus.
  • Vous pouvez à nouveau parler avec des nons fumeurs à une terrasse.
  • Alors que vous ne jurez que par le Jean, vous avez soudain un doute et louchez vers le lin.
Forcément, au milieu de ces pensées métaphysiques, il y a un bout de vacances.

J'ai beau être un jeune rebelle qui mets des jeans et ne clique jamais sur une bannière ou un email, je suis bien obligé de dire que je me suis fait avoir sur ce coup là.

Cet été, je n'irai pas au camping à Perros Guirec, je ne me la péterai pas non plus au camping des pins, non, je me fais un road trip direction un bled paumé en Croatie, récit d'une aventure marketing.

J'ai déjà été en Croatie quand j'étais jeune enfant, j'en garde un bon souvenir.
En début d'année, l'office du tourisme croate nous fait une campagne d'affichage dans le metro, je trouve les visuels pas top mais bon, ça me rappelle à mes bons souvenirs. Bam, chopé par le media off.
Courant avril, nous décidons avec ma douce de partir en Croatie pour l'été, nous en parlons autour de nous, et décidons finalement de partir avec 2 autres couples d'amis. Hop, un petit coup de marketing viral.
Au mois de mai, nous commençons à chercher où loger et comment y aller.
Parce que c'est un classique, nous allons sur le site du routard, comme nous sommes des gens du siècle, nous ne tapons pas l'url dans la barre d'adresse, nous cherchons routard, croatie dans notre cher Google. Bim, un coup de search marketing.
Pour réserver notre séjour, tant qu'on y est on passe par le lien à droite du site "Réserver votre séjour". Paf, un coup d'affiliation.
Maintenant, il nous faut une voiture, nous cherchons donc location voiture croatie et cliquons sur un lien sponsorisé quelconque. Bling, du lien sponsorisé.

Voilà, j'ai beau être un jeune avec un jean, je suis une victime du système, j'ai beau baigner dedans, je viens d'engraisser des annonceurs, des plateformes et des agences.

Je fais partie intégrante de cet éconosystème, il ne leur reste plus qu'à me recycler avec leurs emails de fidélisation.

Le marketeur marketingué, en somme.