Just My 2 Cents !

Blog de Guewen Loussouarn. Un peu de marketing, un soupçon de web, et le reste...

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Web X.0

Web 2.0, web 3... web d'aujourd'hui et de demain

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07avr.

Une histoire de statut

La blogosphère, ça fait quelque temps que je la pratique, non pas lors de diners mondains ou des grands débats en son sein, mais plutôt de loin, mon terrain c'est plutôt le RSS.

J'en avais déjà parlé ici, j'ai un peu de mal avec certains comportements de bloggueurs, et même si je dois bien admettre que ça c'est quelque peu rationnalisé, y a toujours des choses que je ne comprends pas, bref.

Aujourd'hui j'ai lu 2 billets (un chez Oliv, un chez Stagueve) qui bien que n'ayant aucun rapport l'un avec l'autre, m'ont amené à me demandé si encore une fois la blogosphère (j'aime pas ce mot, en fait), n'était pas en train de prendre un nouveau virage.

Je ne saurai le qualifier ceci dit, ni vraiment dire où il va, mais ça m'interpelle.

Je rejoinds Oliv dans son propos, et ne comprends vraiment pas la "stature" qu'ont pris certains alors que pour moi, ils ne sont pas experts, mais plutôt vulgarisateurs (et je les en remercie au final). Si je devais pousser ma réflexion un peu plus loin, je me dis que la plupart devraient entre en poste dans de grosses agences (qui déploient les dispositifs), or c'est rarement le cas (je parle surtout des blogs orientés marketing web).
Je comprends aussi Stagueve dans sa "frustration" à la vue du dernier classement Wikio, son analyse est bonne, et je pense qu'il n'est pas loin de la vérité quand il essaye de trouver une explication.

Alors donc, entre des gens qui prennent du recul et d'autres qui ne comprennent plus comment tout ça fonctionne vraiment, je trouve ça assez intéressant.

Que Stagueve se rassure cependant, les différents acteurs (agences et annonceurs), ne se servent pas du Top Wikio pour juger de la réelle qualité d'un blog, c'est un outil parmis beaucoup d'autres, et pour ma part jamais je n'enlèverai le côté humain de tout ça, prendre du recul pour en juger vraiment et éviter de faire n'importe quoi (comme ça a trop souvent été le cas). Faire d'une campagne ou une opération utilisant les médias dits sociaux est un exercice fashion mais périlleux,

Je trouve qu'on commence à voir vraiment de belles choses se passer en terme de marketing web, parfois en utilisant les médias "sociaux", parfois pas. Vu que pas mal de choses ont été faites, et donc pas mal d'erreurs commises, certaines opérations sont vraiment pertinentes et elles sont montées par des agences, en s'appuyant sur les bonnes personnes des diverses communautés, en les impliquant correctement, c'est à dire en ayant le bon discours, c'est vraiment une bonne chose, et j'espère qu'Oliv continuera de blogguer pour les souligner.

Merci donc à vous, messieurs les bloggers pour tous ces regards différents et instructifs pour des gens comme moi, spectacteurs passionnés.

17mar.

Twitter peut il remplacer le RSS ?

Réflexion personnelle, au fur et à mesure que je commence à suivre sous Twitter des journaux ou des sites que j'apprécie : Twitter peut il à terme remplacer un lecteur RSS, voire carrément la technologie ?

J'utilise Google Reader, que je préfère 100 fois à Netvibes, parce que je ne souhaite pas segmenter ma lecture des fluxs, et que dans l'écran principal de Reader, j'ai accès à toutes les mises à jour, certes mélangées par sites, mais ça ne me dérange pas, et je peux dans tous les cas filtrer facilement par site. Je consulte plusieurs fois par jour, je lis quasiement tout dans Reader, et fuis les flux qui n'affichent que les 5 premières lignes de l'article, souvent cependant, le titre suffit à me donner envie de lire la suite.

En suivant @LeMondeWorld, et en ayant donc que les titres des actualités et le lien vers l'article, ça me convient aussi tout à fait (à vrai dire, je reprocherai juste au Monde de ne pas être plus "live" et "breaking news"), en suivant @FWA j'ai en quasi live l'actu du design web et une foule de liens vers des sites graphiquement riches... bref, ça répond aussi pleinement à mon besoin d'être tenu au courant au fur et à mesure.

Du coup, je me demande, si pour des sites de contenus, pousser Twitter autant que le RSS ne devient pas presque indispensable, voire plus puissant, un lien qui plait est plus rapidement retwitté et touche plus de gens, comparé à un article qu'on aime qu'il faudrait mailer ou partager sous Reader par exemple.

Non vraiment, je pense qu'il y a un truc à faire là dessus, c'est aller plus loin que le RSS, relativement personnel, et faciliter le partage des articles, le moteur de recherche de Twitter permettrait aussi de jouer comme un Digg Like (via la recherche des Retwitts)... à creuser !

Edit : et pour ceux qui souhaitent quelques tips sur twitter, allez faire un tour du côté de chez Manu et de son How to Use Twitter.

04fév.

Tous schizophrènes ?

Petite réfléxion suite à différentes lectures ou anecdotes (l'aventure de Marc L. sur Le Tigre, notamment) qui m'ont fait me demander si j'étais moi même un peu schizophrène.

En écrivant ici, en ayant un compte Facebook, en Twittant, en utilisant LinkedIn ou Viadeo, bref, en utilisant des médias dits sociaux, je m'expose, je parle de moi, et ce à des gens qui me connaissent à des degrés très divers (amis d'enfance perdus de vue réelle depuis plusieurs années, collègues et ex-collègues de travail, amis parisiens, amis angevins, amis d'ailleurs, famille, clients, relations diverses du boulot, voire parfaits inconnus tombés sur ce blog au hazard d'une recherche Google...)
A eux tous, je tiens le même discours, sauf peut être sur Facebook ou je filtre un peu. Certains s'en fichent, d'autres suivent un peu plus. J'essaye de faire un minimum attention sur ce que je peux écrire, mais pas trop non plus, pas par pudeur, étrangement, mais parce que vu que je ne fais pas de distinguo, je préfère essayer de parler de choses qui "parleraient" autant à des gens qui me connaissent très bien qu'à des connaissances éloignées.

Je n'ai pas l'impression d'avoir un double discours pro et perso, non pas que je veuille me dire à ce point intègre ou je ne sais quoi, mais plutôt que je travaille sur le net, je suis connecté en quasi permanence, beaucoup de gens que je connais aussi. La plupart des gens qui me connaissent savent quel est mon travail, je le trouve en plus assez intéressant pour en parler de temps en temps, j'ai aussi des passions diverses et variées sur lesquelles j'aime échanger dans la vraie vie comme sur le net. Et puis dans le fond, en soirée, le boulot et les "passions" sont des sujets de discussion courants, alors pourquoi les cacher sur le net alors que je pourrai découvrir des affinités nouvelles avec des connaissances ?

Je ne m'expose pas par exhibitionnisme (le fameux concours de celui qui a la plus grosse (le plus grand nombre d'amis sur Facebook, le plus de contact sur LinkedIn ou Viadeo, le plus de followers sur Twitter etc...)), je vois plutôt ces médias dits sociaux comme des sortes de ponts entre mes différents cercles sociaux justement (travail, groupes d'amis). Au final, Facebook, c'est le seul "lieu" sur lequel je peux communiquer en même temps avec tous ceux que je connais, peu importe d'où et à quel point.

Comment j'aurai réagi à la place de Marc L. ? Ni chaud ni froid je pense, j'assumes, sinon pourquoi le ferai je ? Nous savons tous ce que nous faisons en remplissant les bases de données de différents sites avec nos informations personnelles, et je suis suffisament concerné par mon travail pour savoir que oui, plus j'en donne plus je remplis les poches de quelqu'un (ahhhhhh la fameuse qualification de profil) et oui, je peux permettre à un parfait inconnu de découvrir ma vie, ou tout du moins ce que j'aurai bien voulu lui en montrer.

Je dis ça et je comprends tout à fait les anti-facebook et autres anti-big brother (pensez aux données que Google ou Microsoft possèdent sur vous), mais je me dis aussi que même si j'en dis beaucoup, j'en garde pas mal pour moi, et n'étant pas adepte du jugement sur ce genre de critères, je me fiche un peu que l'on me juge là dessus.

27janv.

Lycos et moi, 10 ans déjà

Excellent petit historique de l'aventure Lycos sur le JDN, qui m'a fait repenser à mes débuts sur le net.

Je me souviens de ma première année de fac, ma découverte du web s'est faite en 1999 dans une des salles libre service de ma bibliothèque universitaire, joyeusement squattée par tout, sauf des étudiants en faisant usage à titre studieux.
Non à l'époque, les sites qui faisaient péter les scores de fréquentation, c'étaient les sites de Tchat en ligne, les salons Wanadoo (basés sous IRC) et surtout Caramail, LA boite mail de toute le monde et LE site de tchat de référence, où chacun pouvait assouvir ses fantasmes de rencontres et de dialogues vains via écrans interposés.

J'y ai créé ma première adresse mail, et concept marrant à l'époque, mes alias. Sous Caramail, un email était lié à un sexe (homme, femme, je ne sais pas, de mémoire), on pouvait donc à loisir s'amuser sur les salons à draguer des filles en tant qu'homme, se fouttre de la gueule des dragueurs en tant que femme, ou faire planner le doute en tant qu'élément neutre (que celui qui n'a pas eu un de ces comportement sur Caramail me jette la première pierre).
Je ne sais plus exactement comment, mais à un moment tout le monde a basculé sur MSN, ICQ, IRC (pour les plus geek dont votre serviteur), pour finalement laisser MSN bouffer tout le monde, avant que Skype ne change un peu la donne, je me souviens que même Wanadoo à l'époque s'était lancé là dedans.
On est passé du salon anonyme à la discussion personnelle en one to one avec des gens qu'on connaissait vraiment, comme si la situation s'était rationnalisée. L'augmentation de l'usage sans doute.

Pour la recherche, c'était relativement hybride à l'époque, je me souviens d'un espèce de méta moteur sous forme d'application du nom de Copernic (oh putaniou ça existe encore), du chien Lycos qui va chercher, d'Altavista, d'Exalead... globalement, c'était peu pertinent (merci les pages alias, certains s'en gaussent encore).
Mon premier contact avec Google s'est fait au hazard d'une lan parisienne, j'ai vu un type faire ses recherches sur un site simple, épuré, et qui avait l'air d'y trouver son compte, c'était une révolution par la sobriété (c'était la première fois que je voyais un moteur hors d'un portail). Là encore, rapidement tout le monde a basculé.

J'ai fait mes premières pages en ligne (pour mon groupe de funk rock de l'époque, les plus curieux iront écouter Sweat Leaf sur Geemic.com) sous un CMS en ligne ricain dont j'ai complètement oublié le nom, puis sous Multimania (rah mais ça aussi ca existe encore!).
On créait sa page en quelques clics, c'était souvent ignoble, avec des gifs animés et des logos type WordArt créés en ligne, avec des URLs en .fr.st (yihaa ! Je viens d'en retrouver un de 2001 via archive.org, mais j'ai trop honte, sauf si vous demandez gentillement par mail).
Un jour, un espèce d'ovni est arrivé : Le Journal de Max.
De ce que je me souvienne, l'affaire avait fait grand bruit, un type écrivait son journal quotidien, acide, de manière régulière, sous forme d'épisodes, c'est mon premier contact avec un blog.
Les CMS en ligne se sont multipliés, les moteurs de blog aussi, l'ère du PHP/MySQL avait sonné, j'ai commencé à développé mon propre CMS, j'ai créé ma structure avec 2 amis, on faisait des sites pour des boutiques, des assos, des groupes, c'était en 2004.

Puis les internautes ont pris le pouvoir, UGC nous voilà, un contre pouvoir en somme, les firmes ou quelques amateurs éclairés n'était plus les seuls à pouvoir s'exprimer, tout un chacun pouvait en quelques clics s'exprimer, je garde l'impression que ça a dérationnalisé la relation que tout un chacun avait avec une page web. On pouvait tout y faire, on n'était plus obligé de lire uniquement, on participait, on créait le succès où provoquait l'échec. Le jeu subtil et souvent grossier du buzz marketing tournait à plein tube.

Enfin, petit à petit les marques et les agences ont mieux appréhendés ce nouveau média, paradoxal, car à la fois support et interactif, on a rerationnaliser le web.
Aujourd'hui les choses bougent à nouveau, le web n'est plus seul, il communique avec les autres supports (TV, radio, téléphone...), les autres supports communiquent avec lui

Et Lycos là dedans ? Je suis assez d'accord avec la conclusion de l'article du JDN : faute d'innovation, et alors qu'ils avaient toutes les cartes en main, les dirigeants successifs n'ont pu garder leur avantage.

Séquence émotion, donc.

15janv.

CBlog : et plouf

Bonne nouvelle dans la CB Newsletter de ce matin : la naissance du CBlog, le blog de la rédaction de CB News.
Le pitch est bien : "Trouvailles insolites, opérations originales, images décapantes, idées géniales"... youplaboum, les dessous de la pub, why not.

Le rendu l'est beaucoup moins, je ne vais pas parler du contenu (qui est plutôt bon en réalité), mais plutôt du B-A BA d'un blog :
  • Pas de flux RSS (WTF ?!)
  • Pas d'incitation au commentaire pour le profane (l'info comme quoi il n'y a pas de commentaire n'est pas cliquable)
  • Pas d'URL propre à chaque article (oui, le site est juste une frame...)
  • Pas de trackbacks
  • Pas de BlogRoll
  • Pas de petit truc en plus qui fait kiffer (radio, twitts,...)

Bref, belle initiative, mais une réalisation un peu décevante, à mon humble avis.

PS : pour avoir accès au flux et aux URLs en propre, il vous faudra passer par : http://dev.shortlist.fr/blogs/cblog/ et pour le flux c'est ici.

23juil.

Entre trop et ce qu'il faut

Je suis une raclure car ce soir, plutôt que d'écrire, je vais copier / coller un vieux post de mon vieux blog, par petite flemme, envie de dormir et -insérer une raison valable ici-. C'est moche, j'en conviens, mais soit.
L'article date de novembre 2006, il est encore de mode ou plutôt plus, car aujourd'hui la notion de web 2.0 a été divisée en de multiples expressions, on a rationnalisé ce grand fouttoir à trucs trendy.
Aujourd'hui, dans mes tuyaux, il y a un projet qui fusionnerait pas mal de ces fameux outils web 2.0, un agrégateur de services qui aura pour but d'en être un lui même, promis, je vous en parle bientôt.


Le Web 2.0 c'est la possibilité pour les utilisateurs d'intéragir avec le contenu.

Les blogs, ça n'est ni plus ni moins que la possibilité offerte à n'importe qui de créer un site et de s'y exprimer. Après une première vague d'utilisation du web par les personnes en ayant les moyens (c'est à dire les sociétés et les institutions), tout un chacun s'y affiche et diffuse son opinion, l'ensemble des pensées et courants peut désormais s'exprimer, la longue traine se matérialise sur la toile.
Les outils de préconisations comme Zlio ou Xinek, ce ne sont que des possibilités offertes à n'importe qui de vendre et d'être rétribuer sans avoir à dépenser d'argent dans une boutique en ligne. Les distributeurs classiques du web proposent désormais aux utilisateurs d'être des vendeurs.
Les wikis, c'est la possibilité offerte à n'importe qui d'apporter sa pierre à l'édification d'une encyclopédie, généraliste ou spécialisée. Après les érudits traditionnels (dictionnaires, maisons d'édition), la masse jusque là silencieuse des spécialistes met enfin à la disposition de tous son savoir.
Les YouTube et myspace music, c'est la possibilité offerte à tout le monde de diffuser un contenu média. Après les diffuseurs classiques (TVs, radios, etc...) tout un chacun peut mettre en ligne un reportage, un clip vidéo, une chanson de sa composition.
Netvibes et les RSS, c'est la possibilité offerte à tous de personnaliser son besoin en terme de contenu web.

Nous avons donc de plus en plus de possibilités, de plus en plus d'options sur le Web, mais n'allons nous pas arriver à saturation ? Trop de choix ne nuit il pas à l'efficacité ?

Je partirai juste d'un exemple que je trouve assez concret, la différence entre Mac et Windows.

Umberto Eco a assez bien résumé la chose à mon avis : Windows vous propose un paquet d'options et de choix, pouvant vous induire en erreur, Mac ne vous propose que ce dont vous avez besoin (en allant vite, c'est sur).

Pourquoi aujourd'hui j'utilise Itunes plutôt que Windows Media Player ou Winamp ?
Parce qu'en deux clicks je tris, importe et lis mes fichiers audios, sans avoir 1O cases à cocher et un répertoire à choisir, tout en gardant la possibilité de paramètrer tout ça.

Pour moi le défi du Web 2.0 c'est d'arriver à se focaliser sur quelques fonctionnalités essentielles et de les rendre accessibles aisément.
Nous sommes dans une période de construction, d'où cette explosion de services, d'où le fait qu'on ne sache pas encore voir ce qui est vraiment nouveau et ce qui va vraiment être utile.

Pourquoi Google risque de dominer le monde du Web ? Parce que Google prend le temps d'étudier les nouveaux outils et regroupe dans une interface globale les meilleurs d'entre eux, une seule URL permets d'accéder à une multitude de services, ergonomiquement identiques.

Le vrai Web 2.0 pour moi, c'est Google.com une fois qu'on y a créé un compte.