Just My 2 Cents !

Blog de Guewen Loussouarn. Un peu de marketing, un soupçon de web, et le reste...

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07janv. 2009

Les bonnes questions

Dans la continuité du post d'hier, la principale mission d'un chef de projet est de répondre à des questions.
  • Où en est on ?
  • Est ce qu'on peut faire ci ou ça ?
  • Quand aura t'on fini ?
  • Qui s'occupe de ça ?
  • Combien ça coûte ?
  • Quels sont les résultats ?
Les réponses à ces questions seront d'autant plus claires et prêtes que vous vous serez posés les bonnes questions, en amont.

Pour revenir aux basiques, chaque ébauche de projet doit vous amener à vous poser ces questions simples :
  • Quoi ?
    A découper en 2 :
    • Qu'est ce qu'on fait ?
      -Quelles sont les contraintes techniques / budgétaires / environnemenales ?
      Vous devez en dégager les moyens à mettre en oeuvre, et les personnes à impliquer en fonction de leurs compétences.

      -Quels seront les livrables ?
      Vous devez être en mesure de savoir qui va faire quoi, l'ampleur des différentes tâches et leurs imbrications mutuelles.
      Gérer un projet c'est souvent créer des ponts.
    • A qui et à quoi ça sert ?
      -Qu'attendez vous de l'utilisateur final et quel est son niveau ?
      Ne jamais oublier que l'utilisateur, ce n'est pas vous.
      On m'a un jour raconté la demonstration de la première version windows d'un logiciel de comptabilité, tout se passait bien jusqu'à ce que le développeur laisse la main à l'utilisateur... et qu'on se rende compte que la souris n'était pas fonctionelle, le développeur n'utilisant que le clavier et les raccourcis...

      -Quel est l'objectif du produit / service ?
      L'utilisateur sera t'il informé de la réussite ou de l'échec de l'utilisation du produit final ?
      Un entonnoir c'est bien, un cul de sac, ça craint.

      -Quelles données allez vous devoir remonter ?
      Générer des actions c'est bien, les mesurer c'est meux.
  • Comment ?
    Vous savez qui, vous savez quoi, maintenant vous devez déterminer comment vous allez y arriver.
    Même si j'utilise très peu Gantt et autres gestionnaires de projet (shame on me), je dois leur reconnaitre le mérite de pousser à la décomposition maximale des tâches, collée à un cachier des charges en béton, vous devriez pouvoir facilement répondre à la question suivante.
  • Quand ?
    Là, attention, je pars du principe que ce n'est pas la date qui fait le planning, mais le planning qui fait la date (spéciale dédicace à une certaine équipe et un certain mur).
    Le planning de chaque tâche et l'imbrication de celles-ci doivent vous permettre de déterminer de manière certaines les dates clés du projet.
    Autre principe à mettre en oeuvre et à ne pas négliger : responsabiliser les acteurs (internes comme externes) sur les validations et ce qu'elles entrainent (à savoir souvent le passage à l'étape suivante).
  • Combien ?
    A ce niveau, rien de mieux que la bonne vieille journée homme et son tarif par poste, si vous avez bien répondu aux questions précédentes, la grille tarifaire tombe sous le sens.
    Une grille de JH par tâches reste à mon sens la manière la plus explicite mais aussi la plus souple en cas de budget limité, en tapant dans les fonctionnalités vous impactez directement le temps passé donc le prix, CQFD.
Se poser des questions pour mieux répondre à d'autres, donc.

Disgression sur ce thème, ou l'art de bbien poser la question :
On ne dit pas "tu peux me faire ça pour ...?" mais "pour quand peux tu me faire ça ?", essaierez, vous verrez., ça change la vie

06janv. 2009

Tu seras paranoïaque et sous prozac, mon fils

Après plus de 4 ans à travailler sur le web, sur des projets d'un peu toutes les tailles, sur différentes technologies, à différents postes, dans différentes structures, je dois bien avouer que si je devais essayer de déterminer quelques qualités indispensables en vue d'une fiche de poste de chef de projet, je placerai volontiers la paranoïa comme un des atouts majeurs.

Imaginez un poste qui ne produit rien, qui ne vend rien, mais qui fait la jonction entre la production et le commercial.
Imaginez être tiraillé entre une production qui vous dit "je ne peux pas" et un commercial qui vous dit "il me faut ça pour hier".
Imaginez être pris entre la rentabilité et la satisfaction du client, le plus drôle étant que ce n'est pas toujours celui qu'on croit qui se bat le plus pour l'un ou pour l'autre.

Il y a 3 pôles de base dans une agence : le commerce, la production et l'administratif.
Vous les mettriez où vos chefs de projet ?

Toute l'ambiguïté du poste commence là, c'est un tel débat que suivant les secteurs, la gestion de projet est affiliée au commerce ou à la production, que ça en devient un enjeu quasi stratégique.

Votre travail de tous les jours ?
  • Préparer, coordonner et suivre le travail de collaborateurs avec lesquels vous n'avez aucun lien hiérarchique.
  • Reporter et répondre aux attentes de vos clients, sans gérer le commercial ni le financier.
  • Ne rien produire, la plupart du temps vous le feriez mal et vous nuirez plus que vous ne l'imaginez.
  • Ne rien vendre, de toute façon, vous n'êtes pas intéressés.
Vos qualités ?
  • Vous êtes paranoïaque : vous imaginez toujours le pire, vous ne croyez que ce que vous voyez, votre agenda outlook est plein d'alertes, de relances automatiques.
  • Vous êtes zen : vous avez toujours le sourire, vous ne râlez jamais, vous aimez tout le monde.
  • Vous êtes un rock : le mal ne vous atteint pas, vous êtes la bouée à laquelle les commerciaux sous pression et les consultants à la bourre se rattachent les jours de tempête.
  • Vous êtes proactif : et c'est là votre principale qualité, si vous ne l'êtes pas, vous êtes mort.
Sympa non ?
Bon, je caricature, mais on n'est pas si loin de la vérité.

Au final, ça reste un grand kiff, parce que si vous aimez le contact, si vous aimez avoir une vue globale et que vous êtes un as de la débrouille, vous prendrez réellement votre pied.

Et les débouchés dans tout ça ?
C'est là que ça devient bon, parce qu'aucune porte ne vous est fermée, vous pouvez basculer aisément vers le commerce ou la production, dans tous les cas, vous aurez un double regard (opérationnel et commercial) qui sera intéressant.

Petit post qui en amènera d'autres sur le sujet, c'est certain.

05janv. 2009

Des zéros et des neufs

C'est en terminant ma veille après quelques jours de repos bien mérités que devant l'abondance de retrospectives, perspectives, résolutions, actes manqués pour 08 ou 09 (au choix), je me suis rappelé au bon souvenis de mon propre blog, laissé lachement à l'abandon pour des raisons terriblement personnelles.

Sans aller jusqu'à un flashback des évèenements récents (dont vous vous contrefichez, en réalité), je vais résumer en disant que cette fin d'année a été mouvementée, tant au niveau perso (nouvel appart pour la partie rigolote, et des trucs moins funs au niveau sentimental et familial, mais passons) et pro (restera, restera pas ?), mais je ne vais pas me morfondre ici et chercher une millième excuse pour avoir mis un blog en veille (jai vidé le stock, de toute façon).

J'avais annoncé que ma 27eme année serait rock'n'roll, et c'est bien parti pour.

Si vous me permettez quelques bonnes résolutions (c'est terriblement has been, mais on mettra ça sur le dos de mon côté vieille France), je vais me faire plaisir.

Commençons par le perso :
  • Comme me le disais fort justement une demoiselle qui fait des bédés, habiter tout seul, c'est cool un temps, mais ça devient vite un facteur de sociabilisation énorme. J'étais sceptique, mais après un mois, c'est évident, va falloir faire péter les apéros et les sorties pour ne pas finir définitivement aigri.
  • Parce que faire une année rock'n'roll sans se faire un peu mal aux oreilles et au nyeux, c'est pas vraiment faire une année rock'n'roll, je vais essayer de rentabiliser les nuits parisiennes et de profiter de la pléthoire de concerts de la capitale (si je vous dis que j'ai refusé une invit au concert des Rage cet été pour cause de manucure vous me croyez ? Bah vous devriez...). On ne m'y reprendra pas. Ca commence plutôt bien avec ce bon vieux Vitalic d'ici 15 jours.
  • Rien à voir avec la choucroute, mais passage à Dotclear 2 pour marquer le coup, oui pour l'instant, c'est pas assez vert, mais ça va venir, me faut le temps de dompter la bête après 4 ans à bricoler des Dotclear 1.
  • Finir de bien m'installer : peintoure, Ikea, Leroy Merlin, tremblez, me voilà.
  • Lire plus, faire plus de musique, me bouger pour le théatre (appelez moi Yvan), ça aussi, va falloir booster.
  • Me remetre à fond dans un projet connexe où je pourrai mettre mes 10 doigts et mon cerveau au service d'autre chose que des oeuvres bassement matérielles, j'ai pas encore trouvé, mais y a des pistes.
  • S'entretenir, physiquement.
  • En finir avec cette peur débile de l'avion.
  • Voyager, au moins une capitale européenne par trimestre, et en bonne compagnie
  • Vivre, bordel.

Pour le pro :
  • Pour le plus gros, vous en saurez plus dès qu'on m'aura autorisé à en dire plus, connaissant les plus assidus sur ce blog, vous êtes déjà au courant (mais vous ne savez pas tout hinhin), pour les autres, il faudra attendre. C'est rock'n'roll en tout cas.
  • Faire plus de veille, on n'en fat jamais assez.
  • Blogguer plus, histoire de vraiment passer pour un vieux con et de se faire bacher par des petits jeunes qui n'en veulent.
  • Echanger plus, et provoquer les bonnes rencontres, le pire c'est que le peu que j'ai fait récemment m'a déjà bien montré tout l'intéret de la chose.
  • Mettre les formes, ça fera plaisir à certains.
  • Ne toujours pas se prendre au sérieux, ne toujours pas prendre les gens pour des cons, et toujours fuir les gens qui le font.

Ca fait déjà pas mal, on va essayer "de rester humain", comme dirait l'autre (salut d'ailleurs, si tu passes par là), de ne pas s'oublier et de se laisser du temps pour vivre des trucs à deux, par exemple.

Allez, bonne année tout le monde, ne regrrettez rien.

07oct. 2008

Geek à 8 ans ?!

Je viens de prendre une claque, énorme.
Je ne me considère pas comme étant vieux, pas tout à fait jeune non plus, je rentre dans les critères de la fameuse Génération Y, je pense vivre avec mon époque...
Je me suis déjà posé des questions rien qu'en écoutant des élèves actuels de mon ancien lycée me raconter à quel point le téléphone et le PC portable avait pu changer la vie de mon bon vieux pensionnat, j'avais déjà eu quelques anecdotes d'amis ou collègues parents, mais je n'avais jamais trop constaté la chose par moi même : les enfants de 5 à 10 ans d'aujourd'hui sont des petits geeks...

Je viens de croiser une demoiselle de 8 ans qui maitrise l'iPhone, pas juste pour téléphoner, mais aussi pour écouter de la musique, surfer sur le web et trouver... des horaires de cinémas pour tel film le plus près de chez elle.

De deux choses l'une :
  • Elle a grandit avec des parents utilisant quotidiennement leurs ordinateurs et leurs téléphone. Ca aide, c'est sûr.
  • Les interfaces sont super intuitives, ça aide aussi, c'est certain.
Deux choses bien distinctes donc, d'une part l'environnement "social", mais ce n'est pas non plus une famille aisée, je ne glisserai pas vers classe moyenne, mais on n'est pas loin non plus, disons un couple gagnant bien sa vie mais sans plus, d'autre part l'ergonomie générale des services, sites et gadgets high tech qui s'est grandement amélioré, simple is beautiful.

Je ne suis pas super bien renseigné (tu pourras me corriger, je t'y invites même), mais je crois savoir que dès le primaire on peut commencer à toucher un PC, que dès le collège on a des rapports à taper et qu'au lycée le web est un simple outil de travail supplémentaire, quant à la fac, entre les cours en ligne et les intranets, c'est le pompom.

On passe du temps et on dépense beaucoup d'argent à étudier le comportement des internautes sur le web, bien sûr on n'a pas le droit d'inciter les plus jeunes à acheter, mais quand j'ai vu cette petite (qui a lancé Safari, été sur Google (fait elle la différence entre un résultat naturel et un lien sponsorisé ?), puis Allociné, puis cherché sa salle et son film) je me suis quand même demandé combien de petits marmots entre 8 et 12 ans matrisaient aussi bien l'engin, je me suis dit que s'il y a bien une segment de la population qui n'est pas observé à la loupe, c'est bien cette génération là (là encore, si tu as des liens vers des analyses super pointues, je prends).

Quel potentiel marketing représente cette tranche d'âge ?
Quel trafic sur les sites "spécialisés" (je sai pas moi, Adibou par exemple) ?
C'est une génération influante auprès d'une classe d'âge identifiée, si elle est sur la toile à cet âge et de manière "régulière" c'est qu'elle vit plus ou moins chez un couple CSP/CSP+, y a de quoi faire saliver un marketingueux non ?

Les acheteurs d'espace sur les chaines TV spécialisées s'y sont sans doute déjà penchés, je n'ai pas regardé si sur la toile les annonceurs communiquaient sur la cible (aussi prudent faut il être) et comment, mais je trouve ça énorme.
La cible comportementale improbable, sans doute.

01oct. 2008

Quel modèle économique pour Deezer ?

Il y a des sites complètement énormes, avec un trafic et une captivité du visiteur incroyable mais pour lesquels le modèle économique me paraît incroyablement compliqué.

Deezer en fait partie, à y réfléchir je n'en vois pas non plus des dizaines, c'est même celui qui à mon sens a la problématique la plus complexe.

Deezer, ça ne se regarde pas, ça s'écoute. Ca génère de la VU, de la PAP et de la captivité mais une fois la playlist lancée, ça reste en tâche de fond et basta.

Et pourtant il y a des frais qui sont quand mêmes conséquents :
  • Hébergement des MP3s (on est pas au niveau des Youtube ou Dailymotion, mais ça fait de la bande passante et de l'espace disque tout de même).
  • Paiement SACEM et autres joyeusetés relatives aux droits d'auteurs.

Quelles solutions pour rentabiliser tout ça ?

L'audience n'est pas facile à qualifier, ce n'est pas parce j'écoute du rock que je suis un homme, une femme, que j'ai intérêt particulier pour un produit ou un service ou mieux, un sacro saint CSP+.
Là dessus, il y a l'aspect communautaire, en créant son profil on se qualifie un peu, mais ce n'est pas non plus monstrueux.
Il faudrait croiser les données avec une base comportementale pour dégager des tendances et surtout surpondérer les premières pages vues voire les premières secondes de présence (accueil / résultats de recherches / chargement de radio ou playlist).
La base d'inscrits actuelle n'est pas monétisable de manière pertinente car pas qualifiée sur des critères marketing majeurs (hors géolocalisation).

Autre piste qui je le pense est déjà exploitée : la vente d'études aux labels et maisons de disques.
Rien de mieux que Deezer pour savoir quels sont les styles, artistes, albums ou morceaux à la mode et leur évolution dans le temps, rien de plus utile avant un lancement d'artiste ou mieux (je dirai plutôt pire en fait) pour les directeurs artistiques en pleine réflexion sur comment faire du beurre avec de la soupe (en gros : qu'est ce qui marche donc qu'est ce que je peux produire de toute de pièce).
Deezer a les données par pays, par sexe, par âge et par ville, même pour prévoir une tournée, c'est plus fiable que le bon vieux paramètre des ventes à la Fnac du coin.

Toujours sur cette base d'inscrits, elle constitue un bon baromètre sur l'utilisation de ce genre de supports par les internautes en général.
En faisant un ratio sur le nombre de visiteurs uniques sur le nombre d'inscrits, le nombre de playlists par inscrit, on peut dégager une tendance sur l'adoption des technologies dites "2.0" par les internautes qui peut être assez intéressante (en tout cas moi, ça m'intéresserait).

Enfin, un support qui n'est pas exploité par Deezer, c'est son lecteur exportable, potentiellement disponible sur des centaines de sites mais jamais brandé, ça ça pourrait être un dispositif sympa.

Je me dis ça car souvent sur Deezer, la pub, c'est pas très quali (mais ça va en s'améliorant, soit), c'est souvent de l'affiliation ou du CPC, preuve que le CPM n'est pas roi sur un site qui pourtant génère du trafic et a un public on ne peut plus captif.

01oct. 2008

SMS / MMS indésirables

Je reçois depuis quelques mois des SMS, MMS voire appels douteux, vides généralement avec un numéro en 08 à rappeler, c'est pas spécialement chiant parce que trés vite supprimé, mais dans un monde de spam, fishing, malware et autres joyeusetés numériques, ça pèse.

Je n'ai jamais crié au scandale à propos des spams, parce qu'en 3 clics c'est classé en tant qu'indésirable et envoyé aux oubliettes.
Je ne me suis jamais senti concerné par le fishing, sans doute parce que je suis un peu parano de base et que je n'ai pas la confiance facile.
Le malware, connais pas, merci Opera (best browser ever je vous dit).
Entre ça et un arrosage de pub dans le métro et à la TV, personnellement je préfère encore ces petits désagrément, parce que je peux intéragir dessus.

Le problème là, c'est que c'est MON téléphone, mon intimité en somme, et même si je maitrise et garde la possibilité d'effacer, je ne peux pas blacklister une numéro ou un expéditeur comme sur ma boite mail.
Le besoin n'est sans doute pas encore complètement là, le procédé par encore démocratisé et ennuyeux, il est la simple conséquence des SMS et numéros surtaxés, il est encore tapis dans l'ombre, mais si pour une fois on pouvait anticiper...

Je ne connais pas la faisabilité technique, mais ça va rapidement devenir indispensable, messieurs du marketing de chez nos chers opérateurs, je viens d'exprimer un besoin, faites moi rêver avec vos offres !

24sept. 2008

Je ne serai pas Justin non plus, mais...

Dans la continuité du précédent billet, Givenchy se maque avec Justin Timberlake pour promouvoir son nouveau parfum, Play, visible ici.

Et là pour le coup c'est habillé autour du bonhomme, c'est high tech, c'est hype, c'est branleur, au moins ça dégage quelque chose, et il n'y a pas QUE lui (cf le MusicMix) et même sans ça, une partie bio fait la liaison entre l'égèrie et la marque, on croirait presque à une vraie rencontre (mais faut pas non plus déconner, ça reste du markerting)...

Ca me fera pas changer de parfum (15 ans qu'on se connait lui et moi, faut pas non plus déconner), mais au moins ça parle de quelque chose, c'est quand même essentiel.

17sept. 2008

Je ne veux pas être Jude Law

Dior fait des parfums, dont un parfum estampillé "Sport", il arrose la télé et le web avec ce dernier et son égérie : Jude Law (visible ici).

Plusieurs choses m'ont choqué dans cette campagne :
-Dans la pub TV, on voit le Jude dans des postures bien calquée sur l'univers de la marque et tutti quanti, avec en voix off lui même, en anglais.
Ca à la rigueur, pourquoi pas, vu la cible etc...
Seul détail qui me chiffonne dans cette pub donc (au delà du sous titrage blanc sur du sable...blanc), c'est le claim... en français.
Ca ajoute un côté pas assumé jusqu'au bout, et moi, ça me perturbe.

-Dans la pub print et en affichage, on voit le Jude seul, cadrage pleine tête, dans un truc très sobre, et que ces demoiselles trouveront sans doute très beau mais qui au final n'exprime rien d'autre que ... Jude.
Là où ça m'embête c'est que moi perso, Jude, ça reste un mec, il ne me renvoi rien de plus que l'image d'un éphèbe (ça sert à ça une égérie dans le fond, certes). La campagne est très peu habillée d'un esprit, d'un fond, que ce soit un style vestimentaire, une posture, un lieu... bref, ce que ça me renvoi c'est Jude, pas l'esprit du parfum (et dieu sait qu'un parfum, c'est ça pourtant) et moi Jude, bah il me fait pas rêver.

Just my 2 cents pour dire que les égéries c'est bien, tout miser dessus, ça craint.

19août 2008

Ce blog est en vacances

Un peu plus de 2 semaines de vacances bien méritées, après une année chargée, et avant une nouvelle qui devrait l'être encore plus, cette année sera rock'n'roll, je vous l'ai dit.

Direction la Croatie, pour un road trip de 11 jours en bonne compagnie, avec une voiture louée grâce à Google et une promo print dans la routard, une maison trouvée via l'affiliation et c'est là que s'arrétera l'influence du marketing dans cette histoire, faut pas non plus déconner.

Pas de net, à peine le téléphone, juste une vue sur la mer et quelques îles adriatiques, des images pour les yeux et pour la carte mémoire, qui finiront sans doute dans une galerie Picasa ou FlickR, c'est aussi ça être un homme du 21ème siècle.

Bon courage à ceux qui restent ou qui sont revenus, pour moi c'est stage préparatoire à la détente : 3 heures de spah, massages et tutti quanti avant le grand départ.

12août 2008

Manuel du (parfait) Publicitaire

Saviez vous que la première opération de buzz marketing française date des années 1880 et que le premier marketeux sans scrupule se nommait Jules Roques ?
Voulez vous découvrir ou redécouvrir ces bonnes vieilles réclames, ancètres de nos amies les publicités ?
Vous dites vous devant certaines publicités pour produits ménagers que quand même, c'est vraiment prendre les gens pour des cons ?

Le Manuel du (parfait) Publicitaire, de Sylvestre Ringeard, aux éditions Porc-épic traite des ces sujets divers et variés en moins d'une centaine de pages, avec des dizaines de réclames illustrées à la main (tendance revenue ou reprise graphiquement il y a quelques temps), sur un ton un peu bizarre, assez acide et volontier provoc, sans que l'on sache vraiment où l'auteur veut en venir.

Après une introduction autour des dernières campagnes un peu bécasses (mais diablement efficaces) de ces dernières années, où l'auteur souligne avec un certain sarcasme les vieilles mécaniques et impacts divers de la pub, Sylvestre Ringeard propose 3 leçons ou cas pratiques.
Bien que cohérentes et bien écrites, ces leçons naviguent un peu trop entre cynisme autour des personnalités pubardes ou communiquantes actuelles et histoire de la pub, sans que le fil conducteur saute aux yeux.
Pire, le manuel s'en trouve pour le coup trop court ou trop large, on reste sur sa faim côté histoire de la pub (il traite du début de la réclame racoleuse et des campagnes débilisantes les plus récentes, sans s'attarder sur l'évolution de celles ci) et le grand écart entre la fin du 19ème et le début du 21ème n'est pas évident. C'est dommage car le ton est au final plaisant et aurait sans doute pris toute sa saveur dans une chronologie plus complète.
L'analogie entre les premières réclames, filles des débuts du capitalisme, et les campagnes récentes, filles d'un trop plein de consumérisme, aurait méritée elle aussi un traitement plus poussé, à mon goût.

L'abondance de vieilles réclames et la fabuleuse histoire de M. Vincent et des pastilles Gervaudel valent cependant les 9€ du bouquin, si vous vous dites que l'on vous prend vraiment pour des imbéciles dans certaines pubs, vous serez toujours rassurés de savoir qu'avant c'était pire.

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