01oct. 2008
Quel modèle économique pour Deezer ?
23:26 - Par Guewen Loussouarn - Social marketing - 4 commentaires
Il y a des sites complètement énormes, avec un trafic et une captivité du visiteur incroyable mais pour lesquels le modèle économique me paraît incroyablement compliqué.
Deezer en fait partie, à y réfléchir je n'en vois pas non plus des dizaines, c'est même celui qui à mon sens a la problématique la plus complexe.
Deezer, ça ne se regarde pas, ça s'écoute. Ca génère de la VU, de la PAP et de la captivité mais une fois la playlist lancée, ça reste en tâche de fond et basta.
Et pourtant il y a des frais qui sont quand mêmes conséquents :
Quelles solutions pour rentabiliser tout ça ?
L'audience n'est pas facile à qualifier, ce n'est pas parce j'écoute du rock que je suis un homme, une femme, que j'ai intérêt particulier pour un produit ou un service ou mieux, un sacro saint CSP+.
Là dessus, il y a l'aspect communautaire, en créant son profil on se qualifie un peu, mais ce n'est pas non plus monstrueux.
Il faudrait croiser les données avec une base comportementale pour dégager des tendances et surtout surpondérer les premières pages vues voire les premières secondes de présence (accueil / résultats de recherches / chargement de radio ou playlist).
La base d'inscrits actuelle n'est pas monétisable de manière pertinente car pas qualifiée sur des critères marketing majeurs (hors géolocalisation).
Autre piste qui je le pense est déjà exploitée : la vente d'études aux labels et maisons de disques.
Rien de mieux que Deezer pour savoir quels sont les styles, artistes, albums ou morceaux à la mode et leur évolution dans le temps, rien de plus utile avant un lancement d'artiste ou mieux (je dirai plutôt pire en fait) pour les directeurs artistiques en pleine réflexion sur comment faire du beurre avec de la soupe (en gros : qu'est ce qui marche donc qu'est ce que je peux produire de toute de pièce).
Deezer a les données par pays, par sexe, par âge et par ville, même pour prévoir une tournée, c'est plus fiable que le bon vieux paramètre des ventes à la Fnac du coin.
Toujours sur cette base d'inscrits, elle constitue un bon baromètre sur l'utilisation de ce genre de supports par les internautes en général.
En faisant un ratio sur le nombre de visiteurs uniques sur le nombre d'inscrits, le nombre de playlists par inscrit, on peut dégager une tendance sur l'adoption des technologies dites "2.0" par les internautes qui peut être assez intéressante (en tout cas moi, ça m'intéresserait).
Enfin, un support qui n'est pas exploité par Deezer, c'est son lecteur exportable, potentiellement disponible sur des centaines de sites mais jamais brandé, ça ça pourrait être un dispositif sympa.
Je me dis ça car souvent sur Deezer, la pub, c'est pas très quali (mais ça va en s'améliorant, soit), c'est souvent de l'affiliation ou du CPC, preuve que le CPM n'est pas roi sur un site qui pourtant génère du trafic et a un public on ne peut plus captif.
Deezer en fait partie, à y réfléchir je n'en vois pas non plus des dizaines, c'est même celui qui à mon sens a la problématique la plus complexe.
Deezer, ça ne se regarde pas, ça s'écoute. Ca génère de la VU, de la PAP et de la captivité mais une fois la playlist lancée, ça reste en tâche de fond et basta.
Et pourtant il y a des frais qui sont quand mêmes conséquents :
- Hébergement des MP3s (on est pas au niveau des Youtube ou Dailymotion, mais ça fait de la bande passante et de l'espace disque tout de même).
- Paiement SACEM et autres joyeusetés relatives aux droits d'auteurs.
Quelles solutions pour rentabiliser tout ça ?
L'audience n'est pas facile à qualifier, ce n'est pas parce j'écoute du rock que je suis un homme, une femme, que j'ai intérêt particulier pour un produit ou un service ou mieux, un sacro saint CSP+.
Là dessus, il y a l'aspect communautaire, en créant son profil on se qualifie un peu, mais ce n'est pas non plus monstrueux.
Il faudrait croiser les données avec une base comportementale pour dégager des tendances et surtout surpondérer les premières pages vues voire les premières secondes de présence (accueil / résultats de recherches / chargement de radio ou playlist).
La base d'inscrits actuelle n'est pas monétisable de manière pertinente car pas qualifiée sur des critères marketing majeurs (hors géolocalisation).
Autre piste qui je le pense est déjà exploitée : la vente d'études aux labels et maisons de disques.
Rien de mieux que Deezer pour savoir quels sont les styles, artistes, albums ou morceaux à la mode et leur évolution dans le temps, rien de plus utile avant un lancement d'artiste ou mieux (je dirai plutôt pire en fait) pour les directeurs artistiques en pleine réflexion sur comment faire du beurre avec de la soupe (en gros : qu'est ce qui marche donc qu'est ce que je peux produire de toute de pièce).
Deezer a les données par pays, par sexe, par âge et par ville, même pour prévoir une tournée, c'est plus fiable que le bon vieux paramètre des ventes à la Fnac du coin.
Toujours sur cette base d'inscrits, elle constitue un bon baromètre sur l'utilisation de ce genre de supports par les internautes en général.
En faisant un ratio sur le nombre de visiteurs uniques sur le nombre d'inscrits, le nombre de playlists par inscrit, on peut dégager une tendance sur l'adoption des technologies dites "2.0" par les internautes qui peut être assez intéressante (en tout cas moi, ça m'intéresserait).
Enfin, un support qui n'est pas exploité par Deezer, c'est son lecteur exportable, potentiellement disponible sur des centaines de sites mais jamais brandé, ça ça pourrait être un dispositif sympa.
Je me dis ça car souvent sur Deezer, la pub, c'est pas très quali (mais ça va en s'améliorant, soit), c'est souvent de l'affiliation ou du CPC, preuve que le CPM n'est pas roi sur un site qui pourtant génère du trafic et a un public on ne peut plus captif.
4 commentaires
La piste "études aux labels" est très pertinente (surtout le dispositif concert...) + éventuellement sûrement quelque chose à faire en partenariat avec des vrais vendeurs (Itunes, Amazon...) pour ce qui concerne des propositions de sorties en phase avec les goûts (vous aimez, ils aiment, vous aimerez...).
La piste "études aux labels" est très pertinente.
Ben voyons... il suffit pas d'imaginer ce qu'il est possible de faire et si le résultat est "interessant" d'un point de vue analyse...
sans aucune idée des échelles de grandeur... on dit n'importe quoi.
On parle ici d'un service qui propose des écoutes en ligne à la demande... et pour les maisons de disque, quelqu'un doit payer pour çà et payer très cher...
ce cout est 10 ou 100 fois supérieur à ce que une maison de disque serait pret à payer pour une étude "aussi interessante soit-elle" donc la question du modêle économique pour ce service est toujours posée.
Hello Dan,
La maison de disque reçoit déjà de l'argent de la part de Deezer, et je pense que l'échange de bon procédé existe déjà (enfin j'espère).
Pour les échelles, je pense que c'est juste énorme, la flemme d'aller chercher des données de base sur Nielsen, mais on est dans le million de VU et en terme de titres écoutés par mois, ça doit être aussi énorme, donc on est sur des échelles significatives pour tirer de vraies tendances.
Juste un petit mot sur l'aspect géoloc et le baromètre Fnac, c'est véridique, j'ai vu de mes yeux des programmateurs de salle intérroger la Fnac pour connaitre le nombre de ventes de tel artiste dans la ville pour juger de la pertinence de la prog. L'artistique ça compte, mais la salle, faut bien la remplir, et Deezer peut être un super baromètre.
"La maison de disque reçoit déjà de l'argent de la part de Deezer"
On parle de modele economique ou pas?
la seule chose à savoir aujourd'hui... c'est combien les majors demandent à deezer de payer pour leur service... c'est un prix au stream. 1 cent/ stream... cela fait 10 euros pour 1000 streams donc un cpm de 10 euros
Et combien la pub rapport à Deezer... donc le cpm qu'elle genere. là on sait pas
Tu as de la pub google sur ton blog... il est à combien ton ecpm? (si tu me reponds 10 euros... je change de metier tout de suite)
(PS : au fait j'ai oublié les cout de bande passante, hebergement, salaires, SACEM...)
programmateurs de salle, directeurs artistiques... ils ont interet à avoir les poches très profondes pour remplir le gap.