Petite réfléxion suite à différentes lectures ou anecdotes (l'aventure de Marc L. sur Le Tigre, notamment) qui m'ont fait me demander si j'étais moi même un peu schizophrène.

En écrivant ici, en ayant un compte Facebook, en Twittant, en utilisant LinkedIn ou Viadeo, bref, en utilisant des médias dits sociaux, je m'expose, je parle de moi, et ce à des gens qui me connaissent à des degrés très divers (amis d'enfance perdus de vue réelle depuis plusieurs années, collègues et ex-collègues de travail, amis parisiens, amis angevins, amis d'ailleurs, famille, clients, relations diverses du boulot, voire parfaits inconnus tombés sur ce blog au hazard d'une recherche Google...)
A eux tous, je tiens le même discours, sauf peut être sur Facebook ou je filtre un peu. Certains s'en fichent, d'autres suivent un peu plus. J'essaye de faire un minimum attention sur ce que je peux écrire, mais pas trop non plus, pas par pudeur, étrangement, mais parce que vu que je ne fais pas de distinguo, je préfère essayer de parler de choses qui "parleraient" autant à des gens qui me connaissent très bien qu'à des connaissances éloignées.

Je n'ai pas l'impression d'avoir un double discours pro et perso, non pas que je veuille me dire à ce point intègre ou je ne sais quoi, mais plutôt que je travaille sur le net, je suis connecté en quasi permanence, beaucoup de gens que je connais aussi. La plupart des gens qui me connaissent savent quel est mon travail, je le trouve en plus assez intéressant pour en parler de temps en temps, j'ai aussi des passions diverses et variées sur lesquelles j'aime échanger dans la vraie vie comme sur le net. Et puis dans le fond, en soirée, le boulot et les "passions" sont des sujets de discussion courants, alors pourquoi les cacher sur le net alors que je pourrai découvrir des affinités nouvelles avec des connaissances ?

Je ne m'expose pas par exhibitionnisme (le fameux concours de celui qui a la plus grosse (le plus grand nombre d'amis sur Facebook, le plus de contact sur LinkedIn ou Viadeo, le plus de followers sur Twitter etc...)), je vois plutôt ces médias dits sociaux comme des sortes de ponts entre mes différents cercles sociaux justement (travail, groupes d'amis). Au final, Facebook, c'est le seul "lieu" sur lequel je peux communiquer en même temps avec tous ceux que je connais, peu importe d'où et à quel point.

Comment j'aurai réagi à la place de Marc L. ? Ni chaud ni froid je pense, j'assumes, sinon pourquoi le ferai je ? Nous savons tous ce que nous faisons en remplissant les bases de données de différents sites avec nos informations personnelles, et je suis suffisament concerné par mon travail pour savoir que oui, plus j'en donne plus je remplis les poches de quelqu'un (ahhhhhh la fameuse qualification de profil) et oui, je peux permettre à un parfait inconnu de découvrir ma vie, ou tout du moins ce que j'aurai bien voulu lui en montrer.

Je dis ça et je comprends tout à fait les anti-facebook et autres anti-big brother (pensez aux données que Google ou Microsoft possèdent sur vous), mais je me dis aussi que même si j'en dis beaucoup, j'en garde pas mal pour moi, et n'étant pas adepte du jugement sur ce genre de critères, je me fiche un peu que l'on me juge là dessus.